Chroniques DVD
02
Jan
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : comédie chantante

Scénar : le jeune vendeur Marcel Grivot a beau se planquer, son directeur Monsieur Dalmas lui court après pour ne pas qu'il oublie d'aller arranger les vitrines d'un autre lieu que celui dans lequel il travaille, le théâtre L’Impéria. Marcel aurait bien préféré aller au cinéma et se plaint souvent de sa malchance, tout comme Simone et ses camarades marchandes de chocolat au même moment (à…L’Impéria), ces petits métiers ne promettant pas vraiment d’avenir radieux… À moins que le destin ne se décide pour une fois à agir. Le Baron de Monteuil fait de son côté croire à sa femme qu'il a des occupations sérieuses avec une mystérieuse « loge » mais sort en réalité pour le music-hall et en bonne compagnie en plus, la jeune Colette est en effet très jolie… La malheureuse baronne en a assez et pour la peine elle sortira elle aussi, et avec le séduisant Jean d'Arthaud encore, non mais ! Bien sûr, tout ce petit monde va se retrouver au même endroit, à L’Impéria où va être provoquée une belle cascade de quiproquos dont les conséquences ne se feront pas attendre. Le Jeu de l'amour et du hasard écrivait Marivaud

À la fin des années 1920, poussé par son père lui-même artiste de variétés, Jean Gabin se retrouve dans le milieu du music-hall et joue des numéros avec un certain Raymond Dandy (qui aura lui aussi une carrière cinématographique, mais microscopique par rapport à celle de son compère), les deux se retrouvent dans deux courts-métrages muets en 1930, tout d'abord On demande un dompteur (adaptation à l’écran d’un de leur sketches) puis Ohé les valises ! (nommé aussi L'Héritage de Lilette). C’est cette même année que Gabin joue dans son premier long-métrage, dans un grand rôle en plus, Chacun sa chance, mis en scène par un réalisateur allemand, Hans Steinhoff (qui commettra pendant la guerre suivante des films de propagande pour Goebbels et sa clique et qui tentera de s’enfuir en 1945. C’était mal connaître les batteries anti-aériennes russes !), sur des textes (inspiré d’une nouvelle de Bruno Hardt-Warden) de René Pujol, ce dernier jouant même les Monsieur Loyal en présentant les acteurs et personnages dans une joie insouciante typique de l'entre-deux-guerres et sur une musique guillerette et entraînante.

Si Chacun sa chance marque la fin d’une époque, celle du muet français de René Héribel (dont c’est l’un des derniers films après une petite carrière dans les années 1920 et 30) et André Urban (lui avait commencé dès 1910 puis n'avait plus rien tourné ou presque pendant une décade avant d’effectuer comme un retour qui ne sera pas gagnant, la suite de sa maigre carrière étant depuis tombé dans l'oubli), il permet l’arrivée en haut de l’affiche de jeunes acteurs, Gabin en tête (qui n'a pas une vilaine voix qui rappellerait presque parfois Maurice Chevalier) mais aussi son ex-femme Gaby Basset (dont c’est aussi le premier film) que l'on retrouvera plus tard dans des films mythiques comme Le Tigre du Bengale et sa suite Le Tombeau hindou mais aussi, entre autres, Touchez pas au grisbi, Le Port du désir, Gas-oil, Le Rouge est mis, Maigret tend un piège ou Archimède le clochard, tous avec Gabin. Le chanteur Jean Sablon est quant à lui une vedette de l'époque mais n'a fait que très peu de films, celui-ci est peut-être le seul intéressant. Pour le résumer : un côté opérette-bluette et des gags rigolos dans un vaudeville vieilli mais sympathique.

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