Chroniques DVD
05
Juil
2000

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : l’assassin à la griffe de jardin

Scénar : c’est la panne sèche, le type part seul en pleine nuit chercher de l'essence, il ne trouvera sur sa route que Trevor Moorehouse et sa tronçonneuse, ça va trancher Chérie. Des années plus tard, de jeunes gens se retrouvent dans le coin pour travailler auprès d'un lac en tant qu'animateurs au Camp Placid Pines (hum…). Des premières gaffes troublantes (deux jeunes se retrouvent enfermés dans une chambre froide) au défi débile lancé autour du feu (le Bloody Murder, jeu de rôle débile pour se faire peur), la situation ne tarde pas à dégénérer, un garçon disparaît alors que les intrigues amoureuses compliquent les choses, des tensions apparaissent en même temps. Alors que le shérif local arrive sur les lieux et prend bien soin de déclarer que Moorehouse était une légende et rien de plus, d’autres disparitions (en fait des meurtres sanglants) vont se produire…

Ralph E. Portillo est un réalisateur spécialisé dans les films de petit budget entre le direct-en-vidéo et le téléfilm. Bloody Murder est sa tentative dans le thriller horrifique à tendance slasher, tout le monde l’aura deviné avec le premier regard sur la jaquette ô combien parlante du DVD : « dans la forêt personne ne vous entendra hurler… » + le simili-masque de hockey + une arme blanche = alors qu’il se voudrait dans la lignée des schémas fondateurs (Vendredi 13, Evil Dead…), c’est plutôt vers celle des Souviens-toi l'été dernier et ses immédiats post-ados crétins (sauf une fille orpheline de mère, jolie et timide, la seule qui sera accostée par un vieux fou qui tentera de l'avertir d'un danger) que l’on doit se tourner. Les acteurs ne se révèlent pas franchement géniaux du tout, l’ambiance est sympa (avec sa musique angoissante) mais l’action si décousue qu’on renonce vite au sérieux.

Heavy-demment, vu les moyens financiers rikiki dont l’équipe devait disposer, celle-ci ne part pas gagnante et tente maladroitement, malgré un scénario déjà simplissime, de jouer la carte de l’ellipse (tu aimes les films avec des fondus au noir ?), mais aussi celle de la diversion neuneue (les touches d'érotisme discount mais aussi ce constant humour lourdingue) tandis que la caricature d’enquête rappelle Scooby-Doo ou le Cluedo, particulièrement les témoignages recueillis. Pour piéger le gogo, on cite sur l’emballage le controversé Blair witch, pas d’angoisse, tout ceci n’a rien à y voir, un petit nanar comme il s’en fait tant, ni plus ni moins. Les fumeurs de pétards apprécieront sûrement la scène de « prise » de marihuana, hilarante, les autres trouveront que Bloody murder n’est pas bloody du tout, ce qui est quand même un comble. Non mais sans blague !

Bonus : bande-annonce française

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