Documentaire
13
Déc
2012

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Dès les balbutiements du cinéma muet italien au début du XXe siècle,

les réalisateurs s'attaquent à l’histoire et à la mythologie, de Jules César à la guerre de Troie en passant par Spartacus et les mésaventures de Pompéi. Les bons géants Ursus et Maciste datent également du muet, Hercule et Samson suivront rapido. Mais le genre s'essouffle au milieu des années 20 pour ne revenir qu'après 1945. Lendemains de guerre obligent, les italiens du grand public sont plus enclins au grand spectacle, relié de plus à leur histoire antique, qu’au néoréalisme naissant. Et quand, pour des raisons principalement économiques, les américains viennet tourner à Cinecitta leurs péplums personnels (Quo vadis fait un carton, les prétendants au trône déboulent, et les capitaux aussi), les italiens peuvent maintenant jouer sur le même terrain : Riccardo Freda réalise un Spartacus, Francisci une reine de Saba, ils déclenchent une première vague dans la résurrection du genre. Mais c'est avec Hercule que la déferlante se pointe. Le retour de Ursus et Maciste emmènera le genre encore plus loin dans la démesure, puis vers la chute quand la fantaisie l'emportera trop sur le fantastique, quand le genre n'hésitera même plus à se cannibaliser lui-même. O tempora, o mores! 

L'auteur revient également, toujours dans un style agréable à lire, sur les producteurs, les acteurs, mais aussi les petites mains souvent mises à contribution dans un univers cinématographique où la débrouille est élevée au rang d’Art ! La « mythologie dell’arte » des « sandalloni » est aussi passée au crible, tout comme les thématiques et le rapport du genre à l'Italie de l'époque. Un péplum (l'expression vient de France !) qui, malgré parfois de sérieux défauts idéologiques ou esthétiques, mérite tout de même bien mieux que l'oubli ou le mépris des cinéphiles de la Haute. Ici on est grand fan et visiblement nous ne sommes pas seuls quand on voit les annonces de sortie de films ou de séries descendant directement des classiques cités par cet excellent livre. Et vive donc cette filmographie de 184 œuvres (sur la période 1946-1966) donc nous avons vu pas mal de choses mais qui donnera forcément envie de combler des lacunes ou de se remémorer des soirée télévision qui avaient de la gueule quand les programmateurs avaient du goût. Inclus aussi un dictionnaire des réalisateurs, une préface de Jean A. Gili et une introduction de Julien Sévéon.

Ah ! Et si un masheur déjanté voulait bien tenter ce que suggère le titre fabuleux d'une partie du livre, qu'il n'hésite pas je veux, je prends, j'achète, je vole ! Le thème ? Maciste contre Godard !!

236 pages illustrés en couleur, 24 euros

ISBN : 9782915517866

 

Hop une paire de péplums en plus ? Voir : 

Ulysse de Mario Camerini (avec Kirk Douglas, Sylvia Mangano…) 1955 

Le Colosse de Rhodes de Sergio Leone (avec Rory Calhoun, Georges Marchal...) 1960 

Romulus et Rémus de Sergio Corbucci (avec Steve Reeves, Gordon Scott…) 1961 

Samson contre Hercule de Gianfranco Parolini (avec Brad Harris, Serge Gainsbourg…) 1961

 

 

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