Fargo de Joel et Ethan Coen (avec William H. Macy, Frances McDormand...) 1995

Genre : polar noir intelligemment drôle

Scénar : Jerry Lundegaard est un gros naze. Plumé financièrement grâce à son don de tout rater, une idée germe dans son cerveau : il va faire enlever sa femme par des bras cassés et demander au richissime beau-père de payer l’addition. Il n’aura donc plus qu’à partager avec les kidnappeurs. Évidemment, l’affaire part en sucette dés le début, l’avalanche de problèmes ne fait que commencer...

Incroyable rassemblement de personnages fêlés, Fargo est une tornade intermittente basée sur la lenteur. Bizarre ? Mais proche du vœu des frères Coen qui voulaient évoquer leur État natal où l’accent traînant est roi, et où toute velléité d’énergie semble paralysée par les tonnes de neige qui recouvre le paysage d’une rare platitude. Les acteurs sont excellents, à commencer par Frances McDormand (-ci-devant épouse de Joël Coen), hallucinante en shérife (j’ai féminisé un mot !! Copyright !!) perchée. William H. Macy est lui aussi incroyable dans ce rôle de minable vendeur de chignoles avec ses yeux de cocker.

Sur la version top classe du film on trouvera aussi dans les bonus une sympathique interview des frangins et un documentaire sur le tournage. Un classique du cinéma récent à voir, vite !