The Shield - Saison 1 de Shawn Ryan (avec Michael Chiklis, Catherine Dent…) 2002

Genre : polar noir

Scénar : en plein cœur de la zone chaude du district de Farmington à Los Angeles, le nouveau capitaine annonce une baisse de la violence. Mais ce n'est pas tout à fait vrai car côté flics, certains officiers agissent de façon si brutale que, comble du comble, des délinquants déposent des plaintes ! Le capitaine Aceveda, furax, met pour le FBI un homme sur la surveillance de Vic Mackey et ses collègues très controversés pour leurs méthodes, même au sein du reste du commissariat. Mais dans un quartier où errent et règnent vendeurs et fumeurs de crack, fourgues minables, avocats véreux et compagnie, n’est-on pas prêts à fermer les yeux sur l’inévitable corruption et les excès en tous genre ?     

The Shield est un grand coup de poing dans la gueule, un peu à la manière de Oz ¹ où les frontières entre le bien et le mal sont aussi imprécises ou mouvantes avec le temps et les évènements qui ne cessent d’exploser à la figure de personnages torturés au possible entre devoir, famille et intérêts à l’image de Vic Mackey (saisissant Michael Chiklis !) qui s’avère, à l’instar de ses collègues également interprétés par d’excellents acteurs, tour à tour brutal au point de commettre des meurtres et contrevenant systématique aux ordres mais aussi bon père de famille et homme d’honneur, on n’est death-y-dément pas à l’abri d’un paradoxe à Farmington, surtout quand la politique vient mettre son habituelle zizanie.   

Ajoutez à ce climat qui souffle le chaud et le froid plein d'acteurs déjà vus dans d’autres séries, une bonne bande originale, un scénario à suspense et à tiroirs hyper bien ficelé, bourré d’humour à froid et de personnages ambivalents pour qui les coups du sort se multiplient, les combats et les compromis s'entremêlent, les personnalités s'approfondissent, le passé de chacun se dessine au fur et à mesure et, comme le futur, n’est pas toujours très reluisant… Le remord sera-t-il le grain de sable dans l'engrenage ou le monde restera-t-il pourri jusqu’à l’os ?

Bonus : making-of, documentaire, scènes inédites, auditions, spot TV, épilogue…

¹ voir Oz de Tom Fontana (avec Harold Perrineau Jr., Lee Tergesen...) 1997-2002.