Troisième année mais seulement deuxième spectacle pour l’atelier danse d’Aélie et Stéfany because le satané birou 19.
Casé cette fois aux arènes où l’on ne s’est jamais pressé d'entrer 1, le gala reçoit du monde, c’est chouette pour la MJC qui a besoin de toutes les énergies, l’argent de la caisse en fait partie pour le large éventail des activités proposées aux biterrois. On a bien failli manger avant, encore eût-il fallu être carnivore, mais on est venu pour la danse et malgré le stress général généré par une partie d’auditoire excitée comme un troupeau de puces enragées (seul un joli bébé blond dans sa poussette semble se foutre éperdument du boxon ambiant, ronger une sangle est quand même infiniment plus intéressant nan ?), d’où la naissance d’une énième idée psychédélique : et si la légendaire Moussaka géante déboulait soudain manger tous ces gens qui déblatèrent si fort (on ne devrait jamais quitter son village, on s'habitue trop vite à la tranquillité et à…la paix) tout ça malgré les consignes de Stèf (tu es d’une patience…) !
Comment ça « trop longue l'intro » ?! Ah oui, flûtyfuck, nous étions là pour causer du spectacle : celui-ci est découpé en dix-huit morceaux répartis entre les groupes des différents niveaux avec pour mission de « rallumer les étoiles », soit. Malgré les dimensions du lieu, l'ambiance intimiste est de mise pour cette série de très belles chorégraphies exécutées sur une pertinente sélection de morceaux, mythiques pour la plupart, mais variés : ainsi Nina Simone côtoie LA RUDA SALSKA (superbe et passé deux fois puisque final contrarié !) la Rue de la joie de nos copains ARCHIMÈDE, un duo Kate Bush / Peter Gabriel, MUSE qui fait toujours son petit effet (peut-être un des plus beaux passages) ou encore DUB INC qui a inspiré à Stèf une choré tonique et entraînante sur laquelle les filles assurent comme des cheffes, tout comme sur un Hermetico (BALKAN BEAT BOX), grand, grand moment de la soirée avec ces costumes rouge rayé et ces superbes danseuses à fond dans ce qu'elles font, libres et belles de l'être.
Avec ce temps timbré, les petites laines auront été de rigueur, l’indien de la blague aurait même ajouté « Quand l'homme blanc met le pull rose de sa fille c'est que l'été sera rude », aussi rude qu’a dû être ce gala pour ses interprètes en plein jour donc pile devant les yeux de leurs proches que d'habitude un artiste voit moins, voire pas du tout, dans le noir d’une salle. Quand on pense à la concentration qu'il est nécessaire de développer pour se produire en public, mais aussi au trac des filles (et de deux garçons), on aurait apprécié que certains écrasent mais bon on suppose que la captation DVD sera à la hauteur du moment, fort, car touchant et en même temps bilan d’une année de travail. Vingtième spectacle (et premier qu’elle finit en avance d’après ses dires) de Stéfany Jamet, « Une touche d'optimisme » (titre choisi pour 2020 avant le Grand Zapping) est encore un succès, vive la MJC, l’esprit sportif et l’espoir que portent ces - parfois grands - enfants, c’est toujours ça de pris sur un quotidien sombrissime.
1 en 2019, c'était à ZZ, voir « Un air de famille… » : gala de l’atelier danse modern-jazz de la Maison des Jeunes et de la Culture - Centre Socioculturel Raimon Trencavel à Béziers, Zinga Zanga le 15/06/19.
Ne partez pas sans avoir "aimé la page", retrouvez tous les articles, vidéos et reportages sur votre mur. Soutenez Nawakulture en vous abonnant à la page Facebook et en partageant les chroniques.