Chroniques DVD
02
Fév
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : frères d’armes, frères de larmes…

Scénar : des soldats sudistes sont contents de rentrer au Texas après un cauchemar de quatre ans de guerre. Des deux frères Hammond, Dan est celui qui ne manifeste aucune envie de vivoter au ranch avec le père, il semble beaucoup plus enclin à reprendre la route et gagner du dollar en quantité. Très ambitieux, il prétend oublier son passé sudiste et fréquenter du gros fretin. Sauf que la « haute » est comme chacun sait infestée d’enfoirés, par exemple le riche Cord Hardin qui se débrouille pour le faire perdre au poker manière de lui apprendre à un peu moins zieuter sa femme. Puisque c’est comme ça, il perd 5000 $, est sévèrement humilié mais se vengera en rejoignant les déserteurs qui errent dans la région et dont il prend plus ou moins la tête, et en passant la frontière vers le territoire du général Escobar. Avec lui, Dan commence à multiplier les trafics prospères au point de gâter énormément sa famille et rembourser Hardin. C’est pourtant de son sang, par le biais de son frère, que vont venir les gros problèmes…

Ce film - cette version en tout cas - de Budd Boetticher, réalisateur vétéran du cinéma américain avec une quinzaine de longs métrages à son actif en 1952, bénéficie de très belles couleurs et a sûrement été restauré ultérieurement (les dialogues sonnant « récents » en attestent). Quoi qu’il en soit, le casting fait plaisir à voir : Robert Ryan (tronche inoubliable des plus récents Le Jour le plus long, La Bataille des Ardennes, Les Douze salopards, La Bataille pour Anzio ou La Horde sauvage) et Rock Hudson (encore à ses débuts la même année de sortie des Affameurs signé Anthony Mann) pour incarner les frangins déjà ça en jette, deux icônes du film d’action dont la carrière dans le western aura un grande importance dans leur succès, l’angélique Julie Adams (essentiellement vue à la télé pendant des décennies à partir du milieu des années 1950) et les tronches John McIntire, Raymond Burr (Perry Mason, L’Homme de fer !) et Dennis Weaver par exemple, tous des habitués en ce qui concerne de travailler du chapeau sous le ciel de plomb de l’Ouest.

Tout le monde fait du bon boulot dans un chouette petit film au moins divertissant si pas mythique, les fâcheux duels qui opposent les destinées de deux frangins sont toujours assez intéressants à suivre (Caïn et Abel, Romulus et Rémus, Roméo et Juliette… ah ouais là non ça ne fonctionne pas…) d’autant que Le Traître du Texas fait royalement dans les quatre-vingts minutes, pas de quoi s’ennuyer des masses sur un canapé de toute façon en passe d’être refusé par n’importe quelle déchèterie tant l’instrument de torture est efficace à casser les dos et dans le même temps à se déguiser en dalmatien rouge. Les yeux rejoignent d’ailleurs le squelette dans la douleur atroce quand se pointe soudain l’immonde image des costumes des parvenus, juste horribles, même un adepte gagnant du pari sportif n’oserait pas un déguisement pareil, même pas pour Halloween ou ta foutue soirée déguisée. Pour finir sur une note plus historique, grâce à ce film (les lendemains de) la guerre de Sécession peuvent vraiment être qualifiés de fratricides. Et toc !

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