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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : une fille à croquer
Scénar : hop, atterrissage en Nouvelle-Guinée où Susan Stevenson, un peu courge sur les bords mais accompagnée par son frère Arthur, part dans la jungle de Marabata retrouver son mari paumé au milieu des fauves, sans parler de la tribu des Pukas, un rien féroces en plus d’être gourmets. Les autochtones se faisant porter (presque) pâles à l’agence locale pour l’emploi, le seul qui veuille bien aider les Stevenson est l’aventurier Edward Foster. Veuillez toutefois noter que ce n’est pas parce qu’on est accompagné de professionnels qu’on garantit sa survie hein, lisez bien les lignes du contrat d’assurance.
Comme tout bon réalisateur italien qui se respecte, Sergio Martino est depuis la fin des années 60 passé par tous les genres (polar, espionnage, western, SF) et a même signé de très chouettes gialli comme L'Etrange vice de Mme Wardh, La Queue du scorpion, Toutes les couleurs du vice, Torso ou le polar Rue de la violence. Et voilà que suivant la dernière mode (merci messieurs Lenzi, Deodato et D’Amato 1), Martino semi-surfe sur le crossover aventure / cannibales avec à l’affiche deux vraies stars : Ursula Andress (sublime dans James Bond contre Dr No) qui enchaîne à cette époque les séries B et Stacy Keach (le futur Mike Hammer) ainsi que Claudio Cassinelli, grand spécialiste du bis (La Lame infernale, Le Continent des hommes poissons, Le Grand alligator, 2072, les mercenaires du futur…)
Et pourquoi pas un film d’aventure sorti bien avant Indiana Jones, les adaptations du Allan Quatermain de Haggard ou les films avec Michael Douglas ? D’abord la musique menaçante (signée Guido et Maurizio de Angelis) et les animaux sauvages qui s’entrebouffent (pour de vrai) en guise de générique nous évitent le panneau « tous publics », ce qui n’est jamais un mal, mais avertissent aussi que les italiens, on le verra avec les carnages d’animaux pas très cools pour les varans et les araignées, n’ont aucun scrupule à se servir d’une nature cruelle pour nourrir une caméra (et des yeux) avide(s) de sang.
Cecic dit, c’est pas non plus la foire de la goritude avant le dernier quart d’heure du film où là se déchaînent un peu les sens, un trip à La Grande bouffe version primitive ? Le tout dans de sacrés paysages et avec une Ursula toujours ok pour exposer sa plastique de rêve. Un peit film très classique et un peu à l’arrache, pas vraisemblable pour un sou mais un bon petit moment d’aventures avec des tripes et du raisiné, dommage que tout ça ne soit pas factice.
Bonus : que dalle et en plus, pas de version originale, c’est l’horreur.
1 voir Cannibalis - Au pays de l'exorcisme de Umberto Lenzi (avec Ivan Rassimov, Me Me Lai...) 1972, Le Dernier monde cannibale de Ruggero Deodato (avec Massimo Foschi, Me Me Lai…) 1978 et Emanuelle et les derniers cannibales de Joe D’Amato (avec Laura Gemser, Gabriele Tinti…) 1977.
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