Chroniques DVD
10
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

S’il on devait trouver un point commun entre les deux westerns rassemblés dans ce coffret,

ce serait celui que leurs réalisateurs ont chacun tourné une « suite » aux Sept mercenaires de John Sturges 1. Voyons pour le reste…

Les Canons de Cordoba de Paul Wendkos (avec George Peppard, Giovanna Ralli…) 1970


Genre : western y revolucion

Scénar : en 1912, pour mater les révolutionnaires mexicains qui multiplient les incursions autour de la frontière américaine, on envoie le général Pershing qui avec une poignée de canons compte ne faire qu'une bouchée du coriace général Cordoba qui récupérerait bien les canons pour son usage personnel. D'autres coriaces sont les hommes du capitaine Rod Douglas des renseignements militaires dont les espions se séparent pour mieux infiltrer l'armée du général mexicain et ramènent même des volontaires pour donner le change. Mais le général a su s'entourer d'hommes redoutables comme le suédois Svedberg, sadique et méfiant. Douglas contacte Pershing pour l'alerter d'une attaque imminente mais les espions pullulent et les mexicains réussissent à s'emparer des canons. Pershing est furax, Douglas est chargé de les détruire et de s'emparer du général mexicain, tout ça bien sûr sans la couverture de l'uniforme, s’il est pris il sera fusillé. Qui a dit mission suicide ?

Entre la trilogie de Sollima 2 et Les Douze salopards avec une pincée de La Horde des salopards, Les Canons de Cordoba est une bonne série B américaine qui n’hésite pas à marcher sur les plates-bandes du spaghetti avec des scènes cruelles à l'italienne : un type suspendu par les pieds au-dessus du feu ou une extraction de balle au couteau ont tôt fait de réveiller les fantômes transalpins. Outre la belle Giovanna Ralli et l’excellent George Peppard (Hannibal Smith fume déjà des tonnes de cigares), on retrouve une belle brochette de tronche connues de Gabriele Tinti à Don Gordon en passant par John Russel, le reste rassemblant un contingent d'acteurs issus de la télévision.

On râlera une fois de plus devant l’absence de version originale, mais le film, malgré un jeu général super classique, vaut la peine d’être vu pour l’affrontement d’individus retors et sans scrupules dans de jolis décors espagnols et mexicains enluminés des notes d’une chouette énième bande originale signée Elmer Bernstein.

La phrase du film : « l'ennui pour un héros, c'est de devoir se réveiller le lendemain ».

Bonus : bande-annonce, filmographie de George Peppard, biographie de celui-ci ainsi que de Raf Vallone et Paul Wendkos.

Un colt pour trois salopards de Burt Kennedy (avec Raquel Welch, Robert Culp…) 1971


Genre : western rape and revenge

Scénar : trois cow-boys patibulaires, les frères Clemens, surprennent les federales pendant le farniente, en profitent pour casser la banque mais le hold-up dégénère en grêle de plomb. Les trois déboulent ensuite au ranch des Caulder où ils comptent voler des chevaux. Pour ce faire, ils descendent le propriétaire, et, tant qu’à y être, violent sa femme. Elle survivra, au moins pour se venger des trois scélérats qui ont bousillé sa vie. Elle croise sur le chemin de sa vengeance le chasseur de primes Thomas Price qui va la former au tir après s'être bien fait prier. Il l'amène chez l'armurier Bailey qui lui fabrique une arme sur-mesure, bang-bang à prévoir…

Wow ! Culp, Borgnigne, Elam, Christopher Lee (presque méconnaissable en barbu), mais c'est un vrai symposium de la sale gueule autour de la magnifique Raquel noundidiou ! Perdue dans les décors anglo-espagnols bien choisis, Almeria entre autres, forever, cette femme courageuse qui ne pleure pas sur ses malheurs mais va de l'avant, quitte à négliger les risques et à foncer dans le tas, la bande originale tonique souligne d’ailleurs assez bien l'action omniprésente, la caméra ne m’amuse-t-elle pas à un moment à mater à travers le canon d'un fusil ? Bang qu’on vous dit !!

Ce climat sombre n’empêche pas pour autant un gros côté comédie chez les méchants qui rappellent bien sûr les Dalton voire pire (rappelons que le plus jeune frère a par exemple descendu son père en nettoyant son fusil) et ne font que se fritter sans arrêt. Après un début de film quasiment muet, l'action parle d'elle-même et on a droit à beaucoup d’effusions de sang, forcément, et là encore, on savoure un film classique mais sympa que l’on pourrait ranger pas loin de Belle Starr Story, sorti trois ans plus tôt.

Bonus : rien, mais au moins pour une fois on a la version originale sous-titrée, cool !

1 voir Les Sept mercenaires de John Sturges (avec Yul Brynner, Steve McQueen…) 1960  et Les Sept mercenaires - La Collection.

2 voir Colorado de Sergio Sollima (avec Lee Van Cleef, Tomas Milian…) 1966 , Le Dernier face à face de Sergio Sollima (avec Gian Maria Volontè, Tomas Milián…) 1967 et Saludos, hombre de Sergio Sollima (avec Tomas Milián, Donald O'Brien…) 1968.

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