Chroniques DVD
01
Juil
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

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Genre : Ave Satani…!

Scénar : une semaine après les évènements entourant la famille Thorn, Carl Bugenhagen confie à l’archéologue Michael Morgan que l’Antéchrist est sur Terre et comment débarrasser le monde de la menace. Mais quand il traîne le scientifique sceptique voir des bas-reliefs montrant le visage de la Bête, un éboulement se produit et les tue tous les deux. Sept ans plus tard, Damien a grandi chez son oncle, très riche comme l’était son père. La vieille tante sent un danger émanant de Damien que son nouveau frère Mark n’a pas remarqué, elle veut que les enfants soient séparés pour empêcher la « mauvaise influence » de Damien de s’exercer mais elle meurt subitement. Au même moment, le conservateur du musée Thorn passe en revue les nouvelles acquisitions extraites des fouilles où sont morts les chercheurs. Les proches bienveillants des Thorn tombent comme des mouches, d’autres au contraire sont en pleine ascension alors que chez Thorn Industries l’heure est à la réflexion sur une nouvelle politique d’entreprise, peut-être, sur l’idée pas très catholique d’un des conseillers du patron, de prendre possession des sols pour nourrir la planète ? Mais qu’est-ce que l’éthique en comparaison des pouvoirs grandissants d’un Damien ?

Après le limogeage rapide du britannique Mike Hodges because divergences diverses avec la production, c’est donc à l’américain Don Taylor (réalisateur d’innombrables épisodes de séries télévisées et autres téléfilms mais aussi de Cinq hommes armés, Les Évadés de la Planète des singes et d’un énième L'île du docteur Moreau…) que l’on confie la suite de La Malédiction, l’immense succès initié par le film de Richard Donner sorti en 1976 1. La musique est de nouveau signée Jerry Goldsmith (et l’ambiance n’est pas allégée, loin de là, les chœurs et autres effets sonores sont aussi tout à fait réussis) et le casting imposant. Malgré un changement d’acteur (Harvey Stephens, dont ce sera le seul vrai grand rôle, cède sa place à Jonathan Scott-Taylor, qui aura malheureusement le même destin, le Diable se délecte death-y-dément de contrecarrer les carrières toutes tracées), le personnage-titre est toujours imposant et il fallait au moins un William Holden (Le Pont de la rivière Kwaï, La Horde sauvage, La Tour infernale…) pour lui faire face. Lee Grant (Dans la chaleur de la nuit, Le Reptile…) interprète son épouse et on note parmi les autres un acteur déjà repéré dans Un après-midi de chien et Rencontres du troisième type, Lance Henriksen.

Contrairement à nombre de suites qui n’équivalent jamais l’opus introductif, Damien - La Malédiction II, bien réalisé et complètement dans la lignée du premier, s’avère bourré de bons côtés : des scènes marquantes (en voilà une jolie destruction de décors « antiques » ! L'ascenseur ! Ou bien cette séquence qui ne peut avoir eu qu’un influence sur le futur Dead Zone de Cronenberg…) qui ne requièrent qu’un soupçon d’horreur gore et - encore - un remarquable dressage d’animaux (très belle attaque de corbeau !), des décors soignés comme ces sculptures géniales (la prostituée de Babylone…), et même des allusions à cette attitude humaine toujours plus poussée d’exploitation de son milieu naturel à grands coups de pesticides sous couvert d’une pseudo-philanthropie d’arracheur de dent ! Une journaliste veut mettre en garde Thorn du danger qu’il encourt, que l’humanité encourt même, mais Môssieur l’envoie balader… Pour une fois qu’une journaliste veut bien se montrer utile, voilà comment on la traite ! Mais qui pourra donc freiner cette avalanche de catastrophes ? Et pourquoi pas le Diable en somme hm ? N’est-ce pas lui le plus fortiche en fin de compte ? Comme en réponse à sa jeunesse éternelle, on se retrouve encore avec un très bon film qui vieillit très bien, Damien président !

Bonus : bandes-annonces des trois épisodes de la trilogie originale

1 voir La Malédiction de Richard Donner (avec Gregory Peck, Lee Remick, Harvey Stephens, David Warner, Billie Whitelaw, Patrick Troughton…) 1976

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